La Journée des Forces Armées édition 2024 marque une première importante pour le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en tant que Chef Suprême des Armées. Cette célébration se déroule ce vendredi 8 novembre 2024, sous le thème : « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces Armées ». L’événement constitue une occasion pour Bassirou Diomaye Faye, récemment installé au Palais de l’avenue Roume, de rencontrer les Forces de défense et de présenter les grandes lignes de sa politique. Son prédécesseur, Macky Sall, avait fait du renforcement des capacités matérielles et humaines de l’Armée une priorité, inscrivant cette « montée en puissance » comme un engagement majeur tout au long de son mandat
Ce vendredi 8 novembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, préside la Journée des Forces Armées au camp Dial Diop de Dakar. Placée sous le thème : « Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces Armées », cette journée représente un moment clé pour le Chef Suprême des Armées et la Grande Muette. En effet, depuis son élection à la présidence du Sénégal, aucune rencontre d’envergure n’a encore eu lieu entre Bassirou Diomaye Faye et les Forces Armées sénégalaises. Ce rassemblement sera l’occasion pour lui de présenter sa feuille de route et ses ambitions pour l’Armée, qui, ces dernières années, a connu un renforcement notable de ses effectifs et de ses moyens matériels.
Lors de l’édition de la Journée des Forces Armées de l’année dernière, le président Macky Sall avait pris congé des Armées en annonçant une augmentation significative du budget et des moyens alloués à la défense pendant son mandat. « Les chiffres sont éloquents. Notre budget de défense a connu une hausse historique de 250 % entre 2012 et 2023, ce qui nous a permis de renforcer considérablement les capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de Sécurité, dans leurs composantes terrestre, maritime et aérienne. En ce qui concerne les effectifs, ils ont augmenté de plus de 60 %, assurant ainsi un maillage complet du territoire national », avait-il déclaré.
En évoquant ses réalisations, Macky Sall avait également souligné la création du Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS), de l’Institut de Défense du Sénégal (IDS), ainsi que de plusieurs Écoles de formation et d’application. Ces initiatives visaient à doter les Forces Armées des meilleures compétences en matière de ressources humaines. Le précédent régime avait également mis en place des efforts importants pour améliorer le traitement salarial des militaires et leurs conditions de vie, incluant le soutien aux blessés et mutilés de guerre.
Il convient de rappeler que c’est sous le mandat de son prédécesseur, l’ancien président Me Abdoulaye Wade, que les militaires ont acquis le droit de vote. Pour sa part, en juillet dernier, à l’occasion de la sortie de la 6e promotion de l’École de l’État-major et de la 3e promotion de l’École de guerre de l’Institut de Défense du Sénégal (IDS), le président Bassirou Diomaye Faye a appelé le ministère des Forces Armées, en collaboration avec les départements de la Recherche scientifique et de l’Industrie, à « bâtir rapidement les cadres de coopération nécessaires pour développer des capacités endogènes de production des équipements de défense ».
Alors que les établissements de santé militaires jouent un rôle essentiel dans la prise en charge des civils, il serait important que ce nouveau régime renforce encore la proximité entre l’Armée sénégalaise et les citoyens, en adéquation avec le concept de l’Armée-Nation. Les retraites aux flambeaux, organisées dans les rues de la capitale à la veille de la fête de l’indépendance, restent gravées dans la mémoire collective des Sénégalais. De même, les bals des Armées, autrefois présidés par le président de la République, font partie de ces moments forts qui ont marqué les esprits. Le saut de parachutistes, notamment au camp du Bataillon des Parachutistes de Thiaroye, reste également un souvenir indélébile pour ceux qui ont eu le privilège d’y assister.

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