Le gouvernement sénégalais a annoncé une nouvelle levée de fonds de 300 millions de dollars (environ 181 milliards de francs CFA) sur le marché financier international pour soutenir son budget 2024. Ce financement vise à répondre aux besoins budgétaires identifiés à la suite d’un audit préliminaire des finances publiques. Cette initiative, lancée dans un contexte de révision budgétaire, reflète les ambitions de transparence et de rigueur financière des nouvelles autorités sénégalaises.
La mobilisation de ces ressources intervient alors que les décaissements prévus par le Fonds Monétaire International (FMI) sont temporairement suspendus suite aux résultats de l’audit. Pour assurer une stabilité financière à court terme, l’État prévoit d’engager de nouvelles discussions avec le FMI afin de définir un programme en adéquation avec sa nouvelle vision économique. Cette démarche s’inscrit dans une perspective de consolidation macroéconomique et de développement structuré.
La réussite de cette opération de financement envoie un message fort aux investisseurs internationaux quant à la crédibilité du Sénégal sur les marchés financiers. Elle survient peu après les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale, où le pays a souligné l’importance de la transparence et de la responsabilité dans sa communication financière avec ses partenaires. Cette levée de fonds témoigne d’un regain de confiance dans la signature sénégalaise, alors que le pays met en œuvre son plan de développement « Sénégal 2050 ».
L’opération, structurée comme une réouverture d’obligations émises en juin 2024, a été entièrement souscrite par la banque américaine JP Morgan, avec des fonds arrivant à maturité en 2031. Pour limiter les risques liés aux fluctuations du dollar, l’État a assuré cette émission par une couverture de change, stabilisant ainsi le taux d’intérêt à 6,33 %. Ce mécanisme s’inscrit dans une stratégie de maîtrise des coûts de la dette, en s’appuyant sur la parité fixe du franc CFA par rapport à l’euro.
La décision de se tourner vers les marchés internationaux, plutôt que le marché domestique, découle de la baisse de liquidité sur le marché local en fin d’année et de l’ampleur des financements nécessaires. Cette opération marque une étape importante pour le Sénégal dans la consolidation de son statut d’émetteur fiable, s’inscrivant dans une dynamique de transparence financière.
Ainsi, le gouvernement sénégalais continue de bâtir une relation de confiance avec la communauté financière internationale, tout en réaffirmant son engagement envers une gestion rigoureuse des finances publiques, au service des objectifs de développement définis dans le cadre de « Sénégal 2050 ».

                                                       PULAAGU

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